Escalade

L'Hortus, l'Escalade avec un grand E, comme Engagement.

En ce week-end de Février, Maëlys et moi décidons d'aller fêter mon 21ème anniversaire en falaise.
Direction donc Montpellier, et plus précisément le secteur de l'Hortus, pour profiter des températures très printanières de cette fin d'hiver.
Petite escale chez la famille Barbet pour leur emprunter le topo (merci à eux) et manger une pizza, puis direction le parking du spot, où nous passerons notre première nuit de nomade, dans le camion!


Alors, on nous avait prévenu: "l'Hortus tu verras, les points sont loin, c'est gazeux, ça côte dur, il faut avoir le sens de l'itinéraire, etc..", et on a pas été déçu!
Effectivement l'équipement est assez espacé mais on trouve ce qu'il faut là où il faut, en revanche les points sont souvent bien cachés, et il faudra savoir se servir de son topo et surtout avoir un bon sens de l'itinéraire pour ne pas se perdre parmi les nombreuses voies qui se croisent à chaque relais!

                                           (Vestiges d'une autre époque.)

Nous décidons donc de la jouer tranquille pour notre première voie dans le coin. Beaucoup nous avaient conseillé la voie du Pendentif, c'est donc vers ce secteur que nous nous dirigeons. Une fois sur place (après avoir raté le sentier, et passé une heure à bartasser dans les pierriers et autres champs de ronces) nous remarquons une ligne très esthétique à gauche de la fameuse voie du Pendentif: c'est la Pinacothèque, ouverte en 1972 (les dates d'ouverture permettent de comprendre un peu d'où vient l'ambiance "équipement vétuste" que l'on trouve dans les voies!), 90m entre le 5c et le 6a+, avec un pas de 6b dans la dernière longueur. La ligne suit de belles fissures obliques, le tracé est évident et ne croise pas d'autres voies, c'est parti on y va!
Le premier point est à 12m du sol, même pas peur! Maëlys se lance, déroule dans toute la longueur, ne rechigne pas dans la traversée un peu expo sous le relais, et hop c'est dans la poche. A mon tour de chausser les chaussons. Je la rejoins et enchaîne sur la deuxième longueur, dans une fissure oblique légèrement déversante par endroit, c'est beau, mais en effet, ça côte sévère! Si tu passes 6a à l'Hortus, tu passes 6a partout!
Les manips s’enchaînent, Maëlys me rejoint à son tour mais ne se sent pas assez en canne pour négocier le pas de 6b juste au dessus du relais dans la dernière longueur. Je reprend donc la tête pour finir cette voie dans une longueur absolument superbe avec de beaux passages toujours en fissure!
L'arrivée au sommet est magnifique avec une vue directe sur le pic Saint Loup, et derrière, la mer!

                                           (Vue du sommet.)

Redescente en rappel dans la voie, nous croisons une cordée de 3 qui évolue dans la voie du Plombier, juste à côté de notre voie, qui ne sortirons de là qu'à 19h30 (il est 14h quand nous les croisons..), avec une frontale pour trois et de belles frayeur sur des relais improvisés en milieu de voie! Nous avons bien fait de garder un peu de marge..
Une fois en bas nous décidons de finir la journée au secteur de couennes où nous aurons la confirmation que les cotations ne sont pas à prendre à la légère, avec un 6a+ pas toujours évident pour Maëlys, un 6c surclasse (Joyeux Lapin de Noël) et un 6c+ bien corsé (The King of the Divan) pour moi.

Le soir direction Saint Mathieu de Treviers pour faire péter le poulet rôti et la bière corse! Après une journée sans manger pas besoin de couverts pour engloutir le poulet!


Le lendemain réveil matinal et départ dans la foulée pour une autre voie: la Cagne, grande classique facile du site, ouverte en 1966, 80m de 5c. Une très belle escalade sur un rocher tout aussi beau, qui se termine sur une terrasse au soleil et abritée du vent, parfaite pour faire bronzette et manger un bout en discutant de l'escalade tout juste accomplie.

Puis vient le moment de rentrer sur Font Romeu. La première chose que l'on s'est dite en rentrant dans le camion? "On reviendra?!"



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